Après la linogravure, un tour vers une autre technique d’impression manuelle artisanale.
La sérigraphie permet de produire des pièces à la main, tout en restant économiquement abordable puisqu’on est dans une logique de reproduction : quelques dizaines d’exemplaires peuvent être tirés, et partagés.
Comme le procédé est manuel, on est tout de même dans une approche de pièce unique, avec la singularité de chaque tirage, l’amour du petit défaut, les variations d’encrage. On n’est pas chez Rank Xerox ici !
Pour ceux qui n’ont jamais approché la sérigraphie, on peut dire dans les grandes lignes qu’on retrouve le principe du pochoir.
Vous voulez quelques détails en plus ?
D’abord vous réalisez votre dessin. Pour moi ce fut un visuel très graphique, lignes ondoyantes et distordues, superposées et transparentes… Un terrain de jeu pour logiciel vectoriel. Si vous débutez, prévoyez une impression monochrome. La polychromie, c’est bien sûr possible mais peut-être pas la meilleur idée pour une 1ère expérience.
Puis on imprime en noir et blanc le dessin sur un support translucide : le rhodoïd des bons vieux transparents des familles, ou du calque. C’est le typon.
Ensuite vient la préparation du cadre d’impression : un cadre tendu de nylon, à la maille plus ou moins serrée selon le niveau de détail visé et la matière à imprimer. On va enduire ce nylon d’une solution photosensible. Attention photosensible on a dit : donc on fait ça tous volets fermés – mais vous avez droit à un éclairage électrique, ce sont les UV qui font réagir la solution.
C’est maintenant le moment de l’insolation. Entre la lampe UV et votre cadre : le typon. Les zones noires vont faire écran à ces endroit- là et la solution photosensible ne va pas y « cuire ». Ailleurs, elle se solidifie et bouche les pores de la toile de nylon. Après le nettoyage du cadre au karcher on obtient donc une sorte de pochoir : là où se trouvaient les traits et pleins du dessin, la solution photosensible est partie et l’encre pourra passer à travers la toile pour se déposer sur votre surface à imprimer….
Et là c’est la fête. Armé de votre racle, de vos plus jolies couleurs, vous rentrez dans la folie de la sérigraphie. Vous raclez, vous soulevez….. C’est MOÂ qui l’ai fait !
Vous pouvez rajouter tout plein de composantes à votre nouveau jeu : faire des raccords (ha ha !!!), imprimer sur du papier, du tissu (et plus encore…), jouer avec les encres transparentes, opaques…. Un espace de jeu quasi infini.
Un grand merci à Marie Garde de l’atelier Hop-Là avec qui nous avons fait cette journée d’expérimentations pour les nouveaux projets de l’atelier Volapük. Encore un peu de patience et vous découvrirez les résultats dans la boutique du site.
Si vous avez envie de vous former à la sérigraphie, vous pouvez venir faire un stage avec Marie à Lille. Vous pouvez la contacter ici : atelier-hopla.com
L’atelier Hop-Là peut également créer des motifs ou imprimer vos visuels, et tout ça avec le sourire, parce que comme dit Marie, dit « la sérigraphie, c’est la vie 😉 »
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